Grande est la miséricorde du Seigneur envers notre peuple orthodoxe!
Sans nul doute, c’était la volonté de Dieu que la foi orthodoxe resplendisse sur la Russie après plusieurs siècles de sévices exercés par les Tatares sur les âmes de son peuple. Voilà pourquoi la campagne du Tsar Ivan le Terrible contre le royaume de Kazan fut bien moins une conquête territoriale qu’un triomphe religieux.
Dans l’église de campagne, pendant la liturgie, à l’instant même où le diacre prononça les paroles: « Que soit soumis sous Ses pieds tout ennemi et tout adversaire », la terre trembla et les bannières de l’église vacillèrent: les guerriers russes avaient fait exploser les murs de Kazan et pénétraient dans la ville.
Ils se battirent comme des lions et le jour même ils prirent Kazan, capitale et rempart du royaume tatare. C’était la fête de la protection de la Toute Sainte Mère de Dieu. Ainsi se confirmait la foi inébranlable du peuple russe dans notre Mère Céleste, la Mère de Dieu .
Le Tsar Ivan considéra cette victoire comme un don de Dieu. Immédiatement après la prise de Kazan, il donna l’ordre de poser les fondations de la cathédrale principale, dédiée à la fête de l’Annonciation, pour la gloire de la Reine des cieux. Il précisa ensuite l’emplacement d’autres églises en divers endroits de la ville. Cela se passait en 1552.
Pendant toute la durée de la libération du joug tatare dans le sud de la Russie, Dieu ne cessa d’apporter son aide. Le royaume tatare d’Astrakhan fut soumis peu de temps après.
A son retour à Moscou, pour fêter la victoire définitive sur les tatares, Ivan le Terrible fit construire une cathédrale magnifique à la gloire de la Toute Sainte Mère de Dieu, dédiée à sa Protection pendant le siège de Kazan.
Les fondations furent posées en 1555 et les travaux étaient terminés cinq ans plus tard. Elle se trouve sur la place rouge à Moscou et on l’a longtemps appelée « Cathédrale de la Protection sur le fossé ». Sa fameuse architecture traduit magnifiquement le génie artistique russe. Elle est composée d’une église centrale dédiée à la Protection de la Toute Sainte et de huit églises latérales plus petites qui, vues d’en-haut, représentent une étoile, symbole de virginité.
Cette cathédrale fut rapidement surnommée par le peuple « Eglise de Saint Basile le bienheureux », du nom d’un fol-en-Christ mort en 1552 pendant le siège de Kazan et enterré dans la crypte qui sert de fondation à la cathédrale. Ce Saint était vénéré par toute la ville de Moscou.
Pendant les premières années de l’occupation, Kazan dépendait directement du métropolite de Moscou mais déjà en 1555, un archevêque indépendant fut intronisé à Kazan. L’archevêque Goury sut s’entourer d’hommes spirituels de premier plan, comme l’higoumène Germain qui devint son successeur.
Après la mort de Saint Germain en 1567, les musulmans résistèrent farouchement et menèrent une lutte acharnée contre l’orthodoxie. Mais la Toute Pure défendit la foi et glorifia Kazan par l’apparition de son icône.
En 1579 Kazan fut dévastée par un incendie. Les musulmans en profitèrent pour répandre l’idée qu’il s’agissait là d’un jugement de Dieu contre les orthodoxes. Une petite fille de neuf ans, Matrona, eut alors une vision de la Mère de Dieu qui lui indiquait un endroit dans la ville où il fallait creuser pour trouver son icône. Les parents de l’enfant crurent à une fable mais la vision se répéta de manière terrifiante. « Après cela, la petite fille dormant au milieu de la journée, elle se retrouva au milieu de la cour; l’icône lui apparut en émettant des rayons menaçants, comme si elle allait la brûler. Une voix terrible en sortit et dit: si mes paroles ne sont pas rapportées, afin que mon icône soit sortie de terre, j’ai l’intention d’apparaître ailleurs ».
La fillette resta comme morte pendant des heures. Une fois l’enfant réanimée , la mère crut au récit et alerta les autorités qui ne prêtèrent aucune attention et renvoyèrent la femme. Cette dernière se rendit alors chez l’archevêque Jérémie qui ne l’écouta pas davantage. Désespérée, la mère de Matrona entreprit de creuser la terre elle-même avec l’aide de plusieurs voisins. C’est seulement quand Matrona prit une pioche et creusa près de l’ancien four à pain qu’on trouva l’icône, enveloppée dans un paquet recouvert d’un linge mauve foncé. C’était une très belle icône de la Mère de Dieu de laquelle émanait une lumière indescriptible. La foule se signa et se mit à genoux; la présence de la Mère de Dieu se sentait dans tous les coeurs. Cela se passait le 8 Juillet 1579.
La nouvelle concernant l’icône nouvellement apparue se propagea dans toute la ville. Des foules entières se précipitèrent vers la maison de l’archer. L’icône était là, par terre et tous se prosternaient devant elle. Enfin arrivèrent les autorités de la ville et l’archevêque de Kazan Jérémie avec le clergé. Le « Prologue » dit : « L’archevêque et le voyvode (chef de l’armée) priaient en pleurant, demandant à la Très sainte Mère de Dieu de leur pardonner leur manque de foi ».
Une action de grâce fut dite sur place, ensuite l’icône fut transportée en l’église de Nicolas de Toula qui se trouvait à proximité et qui avait été épargnée par le feu.
Le recteur de cette église était à l’époque le prêtre Germain, plus tard Métropolite de Kazan, ensuite Patriarche de toutes les Russies et qui périt pour l’Orthodoxie en 1612, lors de l’époque trouble. De l’église de Nicolas de Toula, l’icône fut transportée dans la cathédrale de l’Annonciation. C’était une procession tout à fait triomphale. Il était très difficile de protéger la sainte icône de la pression de la foule.
Dans l’église de campagne, pendant la liturgie, à l’instant même où le diacre prononça les paroles: « Que soit soumis sous Ses pieds tout ennemi et tout adversaire », la terre trembla et les bannières de l’église vacillèrent: les guerriers russes avaient fait exploser les murs de Kazan et pénétraient dans la ville.
Ils se battirent comme des lions et le jour même ils prirent Kazan, capitale et rempart du royaume tatare. C’était la fête de la protection de la Toute Sainte Mère de Dieu. Ainsi se confirmait la foi inébranlable du peuple russe dans notre Mère Céleste, la Mère de Dieu .
Le Tsar Ivan considéra cette victoire comme un don de Dieu. Immédiatement après la prise de Kazan, il donna l’ordre de poser les fondations de la cathédrale principale, dédiée à la fête de l’Annonciation, pour la gloire de la Reine des cieux. Il précisa ensuite l’emplacement d’autres églises en divers endroits de la ville. Cela se passait en 1552.
Pendant toute la durée de la libération du joug tatare dans le sud de la Russie, Dieu ne cessa d’apporter son aide. Le royaume tatare d’Astrakhan fut soumis peu de temps après.
A son retour à Moscou, pour fêter la victoire définitive sur les tatares, Ivan le Terrible fit construire une cathédrale magnifique à la gloire de la Toute Sainte Mère de Dieu, dédiée à sa Protection pendant le siège de Kazan.
Les fondations furent posées en 1555 et les travaux étaient terminés cinq ans plus tard. Elle se trouve sur la place rouge à Moscou et on l’a longtemps appelée « Cathédrale de la Protection sur le fossé ». Sa fameuse architecture traduit magnifiquement le génie artistique russe. Elle est composée d’une église centrale dédiée à la Protection de la Toute Sainte et de huit églises latérales plus petites qui, vues d’en-haut, représentent une étoile, symbole de virginité.
Cette cathédrale fut rapidement surnommée par le peuple « Eglise de Saint Basile le bienheureux », du nom d’un fol-en-Christ mort en 1552 pendant le siège de Kazan et enterré dans la crypte qui sert de fondation à la cathédrale. Ce Saint était vénéré par toute la ville de Moscou.
Pendant les premières années de l’occupation, Kazan dépendait directement du métropolite de Moscou mais déjà en 1555, un archevêque indépendant fut intronisé à Kazan. L’archevêque Goury sut s’entourer d’hommes spirituels de premier plan, comme l’higoumène Germain qui devint son successeur.
Après la mort de Saint Germain en 1567, les musulmans résistèrent farouchement et menèrent une lutte acharnée contre l’orthodoxie. Mais la Toute Pure défendit la foi et glorifia Kazan par l’apparition de son icône.
En 1579 Kazan fut dévastée par un incendie. Les musulmans en profitèrent pour répandre l’idée qu’il s’agissait là d’un jugement de Dieu contre les orthodoxes. Une petite fille de neuf ans, Matrona, eut alors une vision de la Mère de Dieu qui lui indiquait un endroit dans la ville où il fallait creuser pour trouver son icône. Les parents de l’enfant crurent à une fable mais la vision se répéta de manière terrifiante. « Après cela, la petite fille dormant au milieu de la journée, elle se retrouva au milieu de la cour; l’icône lui apparut en émettant des rayons menaçants, comme si elle allait la brûler. Une voix terrible en sortit et dit: si mes paroles ne sont pas rapportées, afin que mon icône soit sortie de terre, j’ai l’intention d’apparaître ailleurs ».
La fillette resta comme morte pendant des heures. Une fois l’enfant réanimée , la mère crut au récit et alerta les autorités qui ne prêtèrent aucune attention et renvoyèrent la femme. Cette dernière se rendit alors chez l’archevêque Jérémie qui ne l’écouta pas davantage. Désespérée, la mère de Matrona entreprit de creuser la terre elle-même avec l’aide de plusieurs voisins. C’est seulement quand Matrona prit une pioche et creusa près de l’ancien four à pain qu’on trouva l’icône, enveloppée dans un paquet recouvert d’un linge mauve foncé. C’était une très belle icône de la Mère de Dieu de laquelle émanait une lumière indescriptible. La foule se signa et se mit à genoux; la présence de la Mère de Dieu se sentait dans tous les coeurs. Cela se passait le 8 Juillet 1579.
La nouvelle concernant l’icône nouvellement apparue se propagea dans toute la ville. Des foules entières se précipitèrent vers la maison de l’archer. L’icône était là, par terre et tous se prosternaient devant elle. Enfin arrivèrent les autorités de la ville et l’archevêque de Kazan Jérémie avec le clergé. Le « Prologue » dit : « L’archevêque et le voyvode (chef de l’armée) priaient en pleurant, demandant à la Très sainte Mère de Dieu de leur pardonner leur manque de foi ».
Une action de grâce fut dite sur place, ensuite l’icône fut transportée en l’église de Nicolas de Toula qui se trouvait à proximité et qui avait été épargnée par le feu.
Le recteur de cette église était à l’époque le prêtre Germain, plus tard Métropolite de Kazan, ensuite Patriarche de toutes les Russies et qui périt pour l’Orthodoxie en 1612, lors de l’époque trouble. De l’église de Nicolas de Toula, l’icône fut transportée dans la cathédrale de l’Annonciation. C’était une procession tout à fait triomphale. Il était très difficile de protéger la sainte icône de la pression de la foule.
Un aveugle, du nom de Joseph, s’arrêtant devant l’icône, stoppa la procession. En pleurant, il pria la Mère de Dieu et, instantanément, sur place, il recouvra la vue. Lorsque l’icône fut rentrée dans la cathédrale de l’Annonciation, le « Prologue » raconte : « Les uns poussaient les autres, certains marchaient sur la tête des autres afin de toucher l’icône miraculeuse ». A nouveau un autre aveugle, Nikita, recouvra la vue instantanément et pour toujours.
Bientôt le récit détaillé de ce qui était arrivé fut envoyé à Moscou, au Tzar Ivan le Terrible. L’icône apparue de la Mère de Dieu fut également envoyée à Moscou. Le Tzar fut frappé par la grandeur spirituelle de l’icône et ordonna immédiatement ceci : « A l’endroit où fut trouvée l’icône, il faudra ériger une église en bois, dédiée à la toute Sainte Mère de Dieu et fonder un couvent de jeunes filles et distribuer de larges aumônes de sa trésorerie royale. Il ordonna aussi d’attribuer les récoltes de l’été à ce couvent, ce qui fut fait.
Le Tzar Ivan le Terrible envoya à nouveau la sainte icône, richement ornée à Kazan dans le couvent nouvellement fondé. L’adolescente Matrona et sa mère devinrent les premières moniales de ce couvent. Matrona reçut le nom de Mavra; plus tard elle devint l’higoumène de ce couvent. Peu de temps après, l’église en bois du couvent, où se trouvait l’icône, fut remplacée par une autre en pierre. Ensuite, 100 paysans furent donnés pour l’entretien du couvent . En 1594, les fondements d’une nouvelle et vaste cathédrale de la Dormition de la Mère de Dieu furent jetés . L’année suivante, elle fut consacrée par le Métropolite Germain. Le nombre de moniales fut augmenté jusqu’à 60. Le couvent commença à recevoir des dons en objets du culte, en icônes, en chasubles, etc. Grâce aux dons du Tzar, l’icône miraculeuse fut recouverte d’or, de pierres précieuses et de perles. Plus tard, de nouveaux revêtements furent faits par l’impératrice Catherine.
Avec les 25000 roubles attribués par cette même impératrice, en 1798, les fondements d’une nouvelle cathédrale furent jetés pour remplacer l’ancienne qui, après 200 ans était devenue vétuste. La cathédrale fut consacrée en 1808. La Reine des cieux, la Mère de Dieu, distribuait généreusement son aide et Elle continue à le faire à tous ceux qui ont recours à son icône miraculeuse de Kazan. L’apparition de cette icône miraculeuse était non seulement un signe de la victoire de notre foi orthodoxe sur les autres religions qui abondaient en Russie, mais aussi de la protection par la Mère de Dieu de notre Orient russe.
Tant que la présence de la Reine des Cieux se manifestait à Kazan par son icône, tout fut calme dans cette partie de l’Orient. La malheureuse guerre de 1904 eu lieu après la catastrophe morale, lorsque dans la nuit du 29 Juin 1904, quelques bandits pénétrèrent dans la cathédrale du couvent à Kazan et, après l’avoir pillé, emportèrent l’icône miraculeuse. Toute la Russie fut plongée dans l’affliction. Les pillards furent retrouvés mais l’icône disparut sans traces.
***
La toute sainte Mère de Dieu est représentée sur l’icône de Kazan avec l’enfant sur son côté gauche. C’est la seule icône, parmi les icônes miraculeuses, sur laquelle il n’y a qu’une seule main : La main du Christ qui bénit; les autres mains ne sont pas visibles, elles sont sous les vêtements. L’Enfant Jésus est représenté debout face à celui qui regarde l’icône, à l’opposé des diverses autres positions qu’Il a sur d’autres icônes.
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Traduit du livre : « Histoire de l’icône de Kazan de la toute sainte Mère de Dieu ». A. MERSLUKINE. Paris 1964.
Bientôt le récit détaillé de ce qui était arrivé fut envoyé à Moscou, au Tzar Ivan le Terrible. L’icône apparue de la Mère de Dieu fut également envoyée à Moscou. Le Tzar fut frappé par la grandeur spirituelle de l’icône et ordonna immédiatement ceci : « A l’endroit où fut trouvée l’icône, il faudra ériger une église en bois, dédiée à la toute Sainte Mère de Dieu et fonder un couvent de jeunes filles et distribuer de larges aumônes de sa trésorerie royale. Il ordonna aussi d’attribuer les récoltes de l’été à ce couvent, ce qui fut fait.
Le Tzar Ivan le Terrible envoya à nouveau la sainte icône, richement ornée à Kazan dans le couvent nouvellement fondé. L’adolescente Matrona et sa mère devinrent les premières moniales de ce couvent. Matrona reçut le nom de Mavra; plus tard elle devint l’higoumène de ce couvent. Peu de temps après, l’église en bois du couvent, où se trouvait l’icône, fut remplacée par une autre en pierre. Ensuite, 100 paysans furent donnés pour l’entretien du couvent . En 1594, les fondements d’une nouvelle et vaste cathédrale de la Dormition de la Mère de Dieu furent jetés . L’année suivante, elle fut consacrée par le Métropolite Germain. Le nombre de moniales fut augmenté jusqu’à 60. Le couvent commença à recevoir des dons en objets du culte, en icônes, en chasubles, etc. Grâce aux dons du Tzar, l’icône miraculeuse fut recouverte d’or, de pierres précieuses et de perles. Plus tard, de nouveaux revêtements furent faits par l’impératrice Catherine.
Avec les 25000 roubles attribués par cette même impératrice, en 1798, les fondements d’une nouvelle cathédrale furent jetés pour remplacer l’ancienne qui, après 200 ans était devenue vétuste. La cathédrale fut consacrée en 1808. La Reine des cieux, la Mère de Dieu, distribuait généreusement son aide et Elle continue à le faire à tous ceux qui ont recours à son icône miraculeuse de Kazan. L’apparition de cette icône miraculeuse était non seulement un signe de la victoire de notre foi orthodoxe sur les autres religions qui abondaient en Russie, mais aussi de la protection par la Mère de Dieu de notre Orient russe.
Tant que la présence de la Reine des Cieux se manifestait à Kazan par son icône, tout fut calme dans cette partie de l’Orient. La malheureuse guerre de 1904 eu lieu après la catastrophe morale, lorsque dans la nuit du 29 Juin 1904, quelques bandits pénétrèrent dans la cathédrale du couvent à Kazan et, après l’avoir pillé, emportèrent l’icône miraculeuse. Toute la Russie fut plongée dans l’affliction. Les pillards furent retrouvés mais l’icône disparut sans traces.
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La toute sainte Mère de Dieu est représentée sur l’icône de Kazan avec l’enfant sur son côté gauche. C’est la seule icône, parmi les icônes miraculeuses, sur laquelle il n’y a qu’une seule main : La main du Christ qui bénit; les autres mains ne sont pas visibles, elles sont sous les vêtements. L’Enfant Jésus est représenté debout face à celui qui regarde l’icône, à l’opposé des diverses autres positions qu’Il a sur d’autres icônes.
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Traduit du livre : « Histoire de l’icône de Kazan de la toute sainte Mère de Dieu ». A. MERSLUKINE. Paris 1964.
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