Lorsque tu lis l'Évangile, ne recherche pas ton propre contentement, ne recherche ni l'exaltation, ni de sublimes pensées : applique-toi à discerner, sans te tromper, la sainte Vérité.
Ne te contente pas d'une lecture stérile de l'Évangile ; efforce-toi d'accomplir ses commandements, lis-le en acte. Car c'est le livre de la vie, et il faut le lire par la vie.
Ne crois pas que ce soit sans raison si ce Livre très-saint commence par l'Évangile selon saint Matthieu et s'il se termine par l'Évangile selon saint Jean. Matthieu indique surtout comment faire la volonté de Dieu, et ses enseignements conviennent tout spécialement à ceux qui débutent dans le chemin de Dieu. Jean expose l'image de la réunion de Dieu avec l'homme régénéré par les commandements, et cela n'est accessible qu'à ceux qui ont réussi sur la voie de Dieu.
Quand tu ouvres le saint Évangile pour le lire, souviens-toi qu'il décidera de ton destin pour l'éternité. Nous serons jugés conformément à lui, et selon la façon dont nous nous serons conduits ici-bas, par rapport à ce qu'il nous dit ; notre apanage sera la béatitude éternelle ou les supplices sans fin (Jn 12, 48).
Dieu a révélé Sa volonté à ce minuscule grain de poussière qu'est l'homme. Le livre dans lequel est exposée cette suprême et très-sainte volonté est entre tes mains. Tu peux, à ta guise, accepter ou rejeter la volonté de ton Créateur et Sauveur. Ta vie ou ta mort éternelles t'appartiennent : comprends donc combien prudent et raisonnable tu dois être. Ne joue pas avec ton destin éternel !
Prie le Seigneur avec contrition pour qu'Il t'ouvre les yeux et que tu puisses voir les merveilles cachées dans l'Évangile qui est Sa loi (Ps 118, 18). Les yeux s'ouvrent, et la prodigieuse guérison de l'âme malade du péché devient visible, accomplie par la Parole de Dieu. La guérison des maux du corps n'est que le signe de la guérison de l'âme, une preuve pour les hommes charnels, pour les esprits aveuglés par la sensualité (Lc 5, 24).
Lis l'Évangile avec une piété et une attention extrêmes. Ne considère pas qu'il s'y trouve rien de négligeable, indigne d'être étudié. Chaque lettre exhale un rayon de vie. Le mépris de la vie, c'est la mort.
En lisant ce qui est dit des lépreux, des paralytiques, des aveugles, des boiteux, des possédés que le Seigneur a guéris, pense que ton âme porteuse des multiples plaies du péché, captive des démons, est semblable à ces malades. Par l'Évangile, aie foi en ce que le Seigneur qui les a guéris te guérira toi aussi, si tu Le supplies avec zèle.
Acquiers l'état de l'âme qui te rendra capable de recevoir la guérison. Ceux-ci sont aptes qui ont reconnu leur état de pécheur et qui ont décidé de l'abandonner (Jn 9, 39 et 41). Pour le juste orgueilleux, c'est-à-dire pour le pécheur qui ne voit pas son état de pécheur, le Sauveur n'est pas nécessaire, Il ne sert de rien (Mt 9, 13).
La vision des péchés, la vision de l'état de chute dans lequel se trouve l'humanité, est un don particulier de Dieu. Reçois ce don, et le livre du Médecin céleste, l'Évangile, te sera plus facilement compréhensible.
Efforce-toi d'assimiler l'Évangile, par ton intelligence et par ton cœur, afin que ton intellect, pour ainsi dire, « nage » en lui, vive en lui ; tes actes deviendront alors facilement évangéliques. On peut y parvenir en lisant l'Évangile, en l'étudiant de façon constante et avec piété.
Saint Pachome le Grand, l'un des Pères de l'Église les plus connus, savait le saint Évangile par cœur ; par révélation de Dieu, il obligea ses disciples à l'apprendre également. L'Évangile les accompagnait ainsi partout où ils se rendaient, et les guidait en permanence.
Aujourd'hui, donc, pourquoi les éducateurs chrétiens n'apprêteraient-ils pas la mémoire de l'innocent enfant avec l'Évangile, plutôt que de l'encombrer par l'apprentissage des fables d'Ésope et d'autres inanités ?
Savoir l'Évangile de mémoire : quel bonheur, quelle richesse ! Il ne nous est pas possible de prévoir les bouleversements et les malheurs qui nous arriveront au cours de notre vie terrestre. L'Évangile appris par cœur peut être lu par l'aveugle, il tient compagnie au prisonnier, dialogue avec le cultivateur dans son champ bassiné de sueur, éclaire le juge pendant l'audience, guide le vendeur sur le marché, réjouit le malade pendant ses insomnies et dans sa triste solitude.
Ne te pique pas d'interpréter toi-même l'Évangile et les autres livres des saintes Écritures. Les Écritures ont été annoncées par les saints Prophètes et les saints Apôtres, non par volonté humaine, mais par l'inspiration de l'Esprit Saint (2 P 1, 2). Comment une interprétation arbitraire ne serait pas dès lors folie ?
L'Esprit Saint qui a apporté la Parole de Dieu par les Prophètes et les Apôtres, l'a interprétée par les saints Pères. C'est la seule exégèse que la sainte Église Orthodoxe ait acceptée. C'est la seule interprétation qu'accueillent ses véritables enfants.
Celui qui interprète arbitrairement l'Évangile et les Écritures dans leur ensemble, rejette ainsi l'exégèse des saints Pères, c'est-à-dire celle de l'Esprit Saint. Et celui qui refuse l'interprétation des Écritures par l'Esprit Saint repousse, sans aucun doute, les Saintes Écritures elles-mêmes.
La Parole de Dieu, parole de salut, devient alors, pour ces commentateurs téméraires, comme un remugle de mort, un glaive à deux tranchants, dont ils se transpercent eux-mêmes, causant leur perte éternelle (2 P 3, 16 ; 2 Co 2, 15-16). Ainsi sont morts pour l'éternité Arius, Nestorius, Eutychès et d'autres hérétiques tombés dans le blasphème, à cause d'un commentaire arbitraire des Écritures.
« Mais celui sur qui Je porte les yeux, c'est le pauvre et l'humilié, celui qui tremble à Ma parole » (Is 66, 2), dit le Seigneur. Comporte-toi ainsi pour ce qui regarde l'Évangile et le Seigneur qui y est présent.
Abandonne la vie de péché, quitte les attachements et les jouissances terrestres, renie ton âme, et l'Évangile te deviendra alors accessible et intelligible.
Le Seigneur a dit : « Celui qui hait sa vie dans ce monde», c'est-à-dire l'âme pour laquelle, en raison de la chute, l'amour du péché est devenu comme naturel, « la conservera pour la vie éternelle » (Jn 12, 25). Pour qui aime son âme, pour qui ne se résout pas à renoncer à soi-même, l'Évangile demeure fermé. Il en connaît la lettre, mais la parole de vie, en tant qu'Esprit, reste pour lui un voile opaque.
Lorsque le Seigneur était sur terre, en Son très saint corps, beaucoup Le regardaient, sans le voir pourtant. À quoi sert-il que l'homme regarde avec ses yeux de chair, ces yeux que possèdent aussi les animaux, s'il ne voit rien avec les yeux de son âme, l'intelligence et le cœur ? Aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui lisent journellement l'Évangile et qui pourtant ne l'ont jamais lu, et n'en connaissent rien.
Un saint ascète enseigne que si l'Évangile est lu par un intellect pur, il est compris à mesure que l'on réalise en actes ses commandements. Il n'est pas possible d'en acquérir la compréhension exacte et parfaite par ses efforts personnels : c'est un don du Christ (Saint Marc l'Ascète, De la loi spirituelle, chapitre 32, Philocalie, 1re partie).
Ayant établi sa demeure dans Son loyal et fidèle serviteur, l'Esprit Saint fait de lui un lecteur parfait et lui permet, ainsi, par ses propres efforts, de mettre vraiment l'Évangile en pratique.
L'Évangile est l'image des propriétés de l'homme nouveau qui est « le Seigneur du ciel » (1 Co 15, 48). Cet homme nouveau, c'est Dieu par la nature. Son Saint peuple d'hommes croyants, transfigurés par Lui, Il les fait devenir dieux par Sa grâce.
Vous tous qui vous vautrez dans la fange de vos péchés, sale et puante, et qui vous en réjouissez ! Levez vos têtes, regardez le ciel pur : là est votre place ! Dieu vous offre la dignité des dieux. Pourtant, renonçant à cette dignité, vous en choisissez une autre : celle des bêtes les moins pures. Ressaisissez-vous donc ! Quittez votre fange puante, purifiez-vous en confessant vos péchés. Lavez-vous avec les larmes du repentir. Parez-vous des larmes de l'attendrissement. Relevez-vous. Montez au ciel : c'est l'Évangile qui vous y conduira. « Pendant que vous avez la lumière », c'est-à-dire l'Évangile où le Christ est caché, « croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de la Lumière », des enfants du Christ (Jn 12, 36).
Ne te contente pas d'une lecture stérile de l'Évangile ; efforce-toi d'accomplir ses commandements, lis-le en acte. Car c'est le livre de la vie, et il faut le lire par la vie.
Ne crois pas que ce soit sans raison si ce Livre très-saint commence par l'Évangile selon saint Matthieu et s'il se termine par l'Évangile selon saint Jean. Matthieu indique surtout comment faire la volonté de Dieu, et ses enseignements conviennent tout spécialement à ceux qui débutent dans le chemin de Dieu. Jean expose l'image de la réunion de Dieu avec l'homme régénéré par les commandements, et cela n'est accessible qu'à ceux qui ont réussi sur la voie de Dieu.
Quand tu ouvres le saint Évangile pour le lire, souviens-toi qu'il décidera de ton destin pour l'éternité. Nous serons jugés conformément à lui, et selon la façon dont nous nous serons conduits ici-bas, par rapport à ce qu'il nous dit ; notre apanage sera la béatitude éternelle ou les supplices sans fin (Jn 12, 48).
Dieu a révélé Sa volonté à ce minuscule grain de poussière qu'est l'homme. Le livre dans lequel est exposée cette suprême et très-sainte volonté est entre tes mains. Tu peux, à ta guise, accepter ou rejeter la volonté de ton Créateur et Sauveur. Ta vie ou ta mort éternelles t'appartiennent : comprends donc combien prudent et raisonnable tu dois être. Ne joue pas avec ton destin éternel !
Prie le Seigneur avec contrition pour qu'Il t'ouvre les yeux et que tu puisses voir les merveilles cachées dans l'Évangile qui est Sa loi (Ps 118, 18). Les yeux s'ouvrent, et la prodigieuse guérison de l'âme malade du péché devient visible, accomplie par la Parole de Dieu. La guérison des maux du corps n'est que le signe de la guérison de l'âme, une preuve pour les hommes charnels, pour les esprits aveuglés par la sensualité (Lc 5, 24).
Lis l'Évangile avec une piété et une attention extrêmes. Ne considère pas qu'il s'y trouve rien de négligeable, indigne d'être étudié. Chaque lettre exhale un rayon de vie. Le mépris de la vie, c'est la mort.
En lisant ce qui est dit des lépreux, des paralytiques, des aveugles, des boiteux, des possédés que le Seigneur a guéris, pense que ton âme porteuse des multiples plaies du péché, captive des démons, est semblable à ces malades. Par l'Évangile, aie foi en ce que le Seigneur qui les a guéris te guérira toi aussi, si tu Le supplies avec zèle.
Acquiers l'état de l'âme qui te rendra capable de recevoir la guérison. Ceux-ci sont aptes qui ont reconnu leur état de pécheur et qui ont décidé de l'abandonner (Jn 9, 39 et 41). Pour le juste orgueilleux, c'est-à-dire pour le pécheur qui ne voit pas son état de pécheur, le Sauveur n'est pas nécessaire, Il ne sert de rien (Mt 9, 13).
La vision des péchés, la vision de l'état de chute dans lequel se trouve l'humanité, est un don particulier de Dieu. Reçois ce don, et le livre du Médecin céleste, l'Évangile, te sera plus facilement compréhensible.
Efforce-toi d'assimiler l'Évangile, par ton intelligence et par ton cœur, afin que ton intellect, pour ainsi dire, « nage » en lui, vive en lui ; tes actes deviendront alors facilement évangéliques. On peut y parvenir en lisant l'Évangile, en l'étudiant de façon constante et avec piété.
Saint Pachome le Grand, l'un des Pères de l'Église les plus connus, savait le saint Évangile par cœur ; par révélation de Dieu, il obligea ses disciples à l'apprendre également. L'Évangile les accompagnait ainsi partout où ils se rendaient, et les guidait en permanence.
Aujourd'hui, donc, pourquoi les éducateurs chrétiens n'apprêteraient-ils pas la mémoire de l'innocent enfant avec l'Évangile, plutôt que de l'encombrer par l'apprentissage des fables d'Ésope et d'autres inanités ?
Savoir l'Évangile de mémoire : quel bonheur, quelle richesse ! Il ne nous est pas possible de prévoir les bouleversements et les malheurs qui nous arriveront au cours de notre vie terrestre. L'Évangile appris par cœur peut être lu par l'aveugle, il tient compagnie au prisonnier, dialogue avec le cultivateur dans son champ bassiné de sueur, éclaire le juge pendant l'audience, guide le vendeur sur le marché, réjouit le malade pendant ses insomnies et dans sa triste solitude.
Ne te pique pas d'interpréter toi-même l'Évangile et les autres livres des saintes Écritures. Les Écritures ont été annoncées par les saints Prophètes et les saints Apôtres, non par volonté humaine, mais par l'inspiration de l'Esprit Saint (2 P 1, 2). Comment une interprétation arbitraire ne serait pas dès lors folie ?
L'Esprit Saint qui a apporté la Parole de Dieu par les Prophètes et les Apôtres, l'a interprétée par les saints Pères. C'est la seule exégèse que la sainte Église Orthodoxe ait acceptée. C'est la seule interprétation qu'accueillent ses véritables enfants.
Celui qui interprète arbitrairement l'Évangile et les Écritures dans leur ensemble, rejette ainsi l'exégèse des saints Pères, c'est-à-dire celle de l'Esprit Saint. Et celui qui refuse l'interprétation des Écritures par l'Esprit Saint repousse, sans aucun doute, les Saintes Écritures elles-mêmes.
La Parole de Dieu, parole de salut, devient alors, pour ces commentateurs téméraires, comme un remugle de mort, un glaive à deux tranchants, dont ils se transpercent eux-mêmes, causant leur perte éternelle (2 P 3, 16 ; 2 Co 2, 15-16). Ainsi sont morts pour l'éternité Arius, Nestorius, Eutychès et d'autres hérétiques tombés dans le blasphème, à cause d'un commentaire arbitraire des Écritures.
« Mais celui sur qui Je porte les yeux, c'est le pauvre et l'humilié, celui qui tremble à Ma parole » (Is 66, 2), dit le Seigneur. Comporte-toi ainsi pour ce qui regarde l'Évangile et le Seigneur qui y est présent.
Abandonne la vie de péché, quitte les attachements et les jouissances terrestres, renie ton âme, et l'Évangile te deviendra alors accessible et intelligible.
Le Seigneur a dit : « Celui qui hait sa vie dans ce monde», c'est-à-dire l'âme pour laquelle, en raison de la chute, l'amour du péché est devenu comme naturel, « la conservera pour la vie éternelle » (Jn 12, 25). Pour qui aime son âme, pour qui ne se résout pas à renoncer à soi-même, l'Évangile demeure fermé. Il en connaît la lettre, mais la parole de vie, en tant qu'Esprit, reste pour lui un voile opaque.
Lorsque le Seigneur était sur terre, en Son très saint corps, beaucoup Le regardaient, sans le voir pourtant. À quoi sert-il que l'homme regarde avec ses yeux de chair, ces yeux que possèdent aussi les animaux, s'il ne voit rien avec les yeux de son âme, l'intelligence et le cœur ? Aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui lisent journellement l'Évangile et qui pourtant ne l'ont jamais lu, et n'en connaissent rien.
Un saint ascète enseigne que si l'Évangile est lu par un intellect pur, il est compris à mesure que l'on réalise en actes ses commandements. Il n'est pas possible d'en acquérir la compréhension exacte et parfaite par ses efforts personnels : c'est un don du Christ (Saint Marc l'Ascète, De la loi spirituelle, chapitre 32, Philocalie, 1re partie).
Ayant établi sa demeure dans Son loyal et fidèle serviteur, l'Esprit Saint fait de lui un lecteur parfait et lui permet, ainsi, par ses propres efforts, de mettre vraiment l'Évangile en pratique.
L'Évangile est l'image des propriétés de l'homme nouveau qui est « le Seigneur du ciel » (1 Co 15, 48). Cet homme nouveau, c'est Dieu par la nature. Son Saint peuple d'hommes croyants, transfigurés par Lui, Il les fait devenir dieux par Sa grâce.
Vous tous qui vous vautrez dans la fange de vos péchés, sale et puante, et qui vous en réjouissez ! Levez vos têtes, regardez le ciel pur : là est votre place ! Dieu vous offre la dignité des dieux. Pourtant, renonçant à cette dignité, vous en choisissez une autre : celle des bêtes les moins pures. Ressaisissez-vous donc ! Quittez votre fange puante, purifiez-vous en confessant vos péchés. Lavez-vous avec les larmes du repentir. Parez-vous des larmes de l'attendrissement. Relevez-vous. Montez au ciel : c'est l'Évangile qui vous y conduira. « Pendant que vous avez la lumière », c'est-à-dire l'Évangile où le Christ est caché, « croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de la Lumière », des enfants du Christ (Jn 12, 36).
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