mardi 10 novembre 2009

DE L'IMAGE ET DE LA RESSEMBLANCE DE DIEU DANS L'HOMME


(Essai ascétique du Saint Evêque Ignace Briantchaninov)

« Créons l’homme à Notre image et selon Notre ressemblance ! » Tel est le mystérieux conseil que la Sainte Trinité, notre Dieu, tint en et avec Elle-même avant la création de l’homme. Ainsi, l’homme est image et ressemblance de Dieu ! Ainsi Dieu, qui dans Sa grandeur est inaccessible et au-delà de toute image, S’est représenté dans l’homme, clairement, et avec gloire. Le soleil ne se représente-t-il pas dans une humble goutte d’eau ?

La nature humaine est à l’image de la nature divine. Ce qui différencie l’homme des animaux, ce qui le rend égal aux anges, c’est son esprit. Les propriétés de l’esprit humain, quand il est encore dans son état de pureté et d’innocence, sont selon la ressemblance avec Dieu. Et pourtant Dieu, qui de Sa droite toute-puissante a tracé dans l’homme cette ressemblance, est au-delà de toute ressemblance et de toute comparaison !

Qu’est donc que l’homme ? Un être parfait, comblé de toute dignité et de toute beauté. Le Tout-Puissant a créé à son intention la nature visible qu’Il a entièrement destinée à le servir, constituant pour lui un environnement merveilleux. Quand Il a tiré du néant à l’existence toutes les autres créatures, Il s’est contenté d’un ordre tout-puissant ; mais quand Il voulut achever la grande oeuvre de la création du monde par la création de la plus fine et de la plus accomplie de toutes les créatures, Il a précédé cet acte d’un conseil...

L’imposante matière créée avant l’homme, avec son infinie diversité, n’est rien d’autre (nous osons l’affirmer car c’est la vérité) qu’une création préliminaire. Un roi terrestre a soucis de préparer une salle magnifique pour y exposer son portrait. De la même façon le Roi des rois, le Dieu des dieux, a préparé la nature visible et toute sa beauté, étonnante de magnificence et que tous peuvent admirer, pour y placer Son image, cause ultime de tout ce qui l’avait précédée. D’ailleurs, après la création du monde, Dieu examina ce qu’Il avait créé et vit que c’était bon (Gen.1,25) ; Mais après la création de l’homme, en examinant de nouveau ce qu’Il avait créé, Il trouva Sa créature fine, complète, parfaite, vit tout ce qu’Il avait fait, et voici, cela était très bon (Gen.1,31).

Homme, comprends donc ta dignité ! Regarde les prés et les champs, les larges rivières, les mers immenses, les hautes montagnes, les arbres magnifiques, toutes les bêtes de la terre, et ceux qui se déplacent sous les eaux, regarde les étoiles, la lune, le soleil et le ciel : tout cela est pour toi, à ton service ! Et de sucroît, en dehors du monde que nous voyons, il y a encore un monde invisible aux yeux du corps, incomparablement supérieur au monde visible : et ce monde invisible est aussi créé pour l’homme !

Comme Dieu a honoré Son image !... Et quel noble destin a-t-Il donc prévu pour elle ? Le monde visible n’est que l’antichambre d’une demeure incomparablement plus vaste et plus belle. L’image de Dieu séjourne dans cette antichambre pour être revêtue des couleurs définitives, pour ressembler le plus possible à son tout-saint et parfait Original : alors elle pourra, par la beauté et la finesse de cette ressemblance, pénétrer dans le palais où l’Original se tient ineffablement, limitant indiciblement Son immensité pour Se rendre accessible à Ses créatures raisonnables et bien-aimées.

L’image du Dieu-Trinité est l’homme trinitaire. On trouve dans l’âme de ce dernier trois puissances, qui manifestent cette âme.

Nos pensées et nos perceptions spirituelles manifestent de toute évidence l’existence de la raison, ou intellect, qui est parfaitement invisible et inconcevable. Il convient de préciser que dans l’Ecriture Sainte et les écrits des Pères, le mot esprit désigne parfois l’âme en général, et parfois l’une des puissances de l’âme, l’intellect, ou puissance du verbe. Mais en général, les Pères attribuent à l’âme ces trois puissances particulières : l’intellect (ou raison), la pensée (ou parole, ou verbe), et l’esprit. [C’est ce vocabulaire qui sera adopté plus bas. N.d.T.] L’intellect est la source et l’origine de la pensée, comme de la perception spirituelle. L’esprit désigne la capacité à percevoir spirituellement. (Chez certains auteurs le mot esprit peut remplacer le mot intellect ; on l’emploie aussi pour désigner les esprits créés)

Par nature, notre âme est à l’image de Dieu. Et même après la chute dans le péché, l’âme reste à l’image de Dieu ! Et même précipitée dans les flammes de l’enfer, l’âme pécheresse reste à l’image de Dieu ! Ainsi l’enseignent les Saints Pères. La Sainte Eglise chante dans ses hymnes sacrées : « Je suis l’image de Ta gloire ineffable, même si je porte les marques du péché ».

Notre intellect est à l’image du Père, notre pensée (nous nommons habituellement pensée toute parole qui n’a pas été prononcée) à l’image du Fils, notre esprit à l’image de l’Esprit Saint. De la même façon que dans la Trinité, les Trois Personnes composent sans se confondre ni se diviser un unique Être Divin, dans l’homme trinitaire, ces trois « personnes » composent un seul être, sans se confondre ni se diviser en trois êtres.

Notre intellect fait naître et donne constamment naissance à la pensée. Une fois née, la pensée ne cesse de naître à nouveau, et en même temps elle est déjà née, cachée dans l’intellect. L’intellect ne peut pas exister sans la pensée, et la pensée sans l’intellect. Le commencement de l’un est nécessairement le commencement de l’autre. L’existence de l’un est nécessairement l’existence de l’autre.

De la même façon, l’esprit procède de l’intellect et concourt à la pensée. Chaque pensée a son esprit, comme un livre a son esprit propre. Une pensée ne peut pas exister sans son esprit, l’existence de la première est nécessairement accompagnée de l’existence du second. L’existence de l’une et de l’autre manifestent l’existence de l’intellect.

Qu’est-ce que l’esprit de l’homme ? C’est la réunion des sentiments du coeur, qui appartiennent à l’âme raisonnable et immortelle, et qui n’existent pas dans l’âme des bêtes.

Le coeur de l’homme se différencie du coeur des animaux par son esprit. L’animal a des perceptions qui proviennent du sang et des nerfs, mais il n’a pas de perception spirituelle. Ce trait de l’image divine est l’apanage exclusif de l’homme. La puissance de l’homme est donc dans son esprit.

Notre intellect, notre pensée et notre esprit, de par la simultanéité de leurs origines et leurs relations mutuelles, sont à l’image du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint, les Trois Personnes coéternelles, sans commencement, égales en honneur, et de même nature. Celui qui M’a vu a vu le Père, annonce le Fils, Je suis dans le Père et le Père est en Moi (Jn.14,9-10). On peut parler dans les mêmes termes de l’intellect humain et de sa pensée. L’intellect, invisible de lui-même, se manifeste par la pensée ; celui qui a pris connaissance de la pensée, a pris connaissance de l’intellect qui a produit cette pensée.

Le Seigneur a appelé l’Esprit Saint Puissance d’en haut, Esprit de Vérité (Luc 14,49 & Jn.14, 17). La Vérité, c’est le Fils. L’esprit de l’homme a aussi les propriétés de cette Puissance : il est l’esprit de la pensée de l’homme, fût-elle vraie ou fausse. Cet esprit apparaît dans chaque mouvement secret du coeur, dans la façon de penser, dans chaque acte de l’homme. L’esprit de l’homme manifeste son intellect. Il manifeste aussi, à travers chaque acte, la pensée qui a guidé l’homme dans son action.

Le Seigneur miséricordieux a paré chaque homme à Son image et selon Sa ressemblance. Exister à l’image de Dieu, c’est la nature même de l’âme. Mais la ressemblance réside dans les propriétés de l’âme.

Par nature, le Créateur est éternel, sage, bon, pur, incorruptible, saint, étranger à toute passion et à tout péché, à toute pensée et perception du péché. L’homme, quant à lui, fut créé ainsi, à l’image de Dieu.

Un peintre habile esquisse d’abord les formes et les traits du visage dont il fait le portrait. Puis il donne au visage et aux vêtements les couleurs de l’original, et ainsi, achève la ressemblance. Après avoir créé l’homme à Son image, Dieu l’a paré de la ressemblance : l’image a donc été dotée en toute chose de la ressemblance à Dieu. Si cela n’avait pas été le cas, le résultat eût été incomplet, indigne de Dieu, et Dieu eût manqué Son objectif.

Mais hélas, trois fois hélas ! Pleurez les cieux, et toi soleil, et vous, les astres, la terre, et toutes les créatures terrestres et célestes ! Pleure, nature entière ! Saints anges aussi, pleurez ! Sanglotez amèrement, et soyez inconsolables ! Revêtez les habits de deuil ! Le malheur est accompli, le seul malheur qui mérite vraiment d’être appelé malheur : l’image de Dieu est tombée ! Honoré par Dieu du libre arbitre et séduit par l’ange déchu, l’homme a communiqué avec les pensées des esprits ténébreux et du père du mensonge et de tout mal. Cette communication s’est manifestée par un acte : la rupture avec la volonté divine. Et l’Ecclésiaste dit avec exactitude que ce qui est courbé ne peut être redressé, ce qui manque ne peut être compté (Ecc.1,15).

Le dérèglement de l’image et de la ressemblance peut être facilement observé en chacun d’entre nous. La beauté de la ressemblance, qui consistait en l’association de toutes les vertus, fut souillée par les passions ténébreuses et malodorantes. Les traits de l’image sont privés de leur régularité première : leur accord mutuel. La pensée et l’esprit se combattent, ils cessent d’obéir à l’intellect, s’élèvent contre lui. Lui-même demeure dans une constante perplexité, dans une terrible obscurité qui masque Dieu en lui, ainsi que le chemin qui conduit à Dieu, la voie sainte et infaillible.

Ce dérèglement de l’image et de la ressemblance est accompagnée d’une terrible souffrance. Il suffit à l’homme de se concentrer assez longtemps sur lui-même dans la solitude pour se convaincre que cette souffrance est permanente, bien qu’elle s’apaise ou se réveille, selon que la distraction l’étouffe ou non.

Ô homme ! Ta distraction et tes plaisirs trahissent la souffrance qui couve en toi ! Tu cherches à la noyer dans la coupe des rires bruyants et des amusements sans fin. Malheureux ! Dès que tu trouves une minute de vigilance, tu es de nouveau vaincu par cette souffrance que tu t’efforçais de détruire. Mais sache que la distraction la nourrit et la fortifie. Après s’être reposée à l’ombre du manque de vigilance, la souffrance se réveille avec une force accrue, comme un témoin qui habite l’homme, le témoin de sa chute.

Le corps de l’homme est lui aussi marqué du sceau de la chute. Dès la naissance, il connaît l’animosité. Il lutte contre tout ce qui l’entoure et contre l’âme elle-même qui vit en lui. Tous les éléments l’attaquent. A la fin de la vie, épuisé par les combats intérieurs et extérieurs, frappé par la maladie, et opprimé par la vieillesse, il tombe sous la faux de la mort et part en poussière, bien qu’il ait été créé immortel.

Mais de nouveau se manifeste la grandeur de l’homme image de Dieu ! Elle se manifeste, dans la chute même, à travers l’Instrument qui la soustrait à cette chute : Dieu a prit sur Lui Son image, sur l’Une de Ses Personnes Divines ! Dieu S’est incarné pour arracher Son image à la chute, la rétablir dans sa gloire passée, et plus encore, l’élever vers une gloire incomparablement supérieure à celle qui était la sienne lors de la création !

Le Seigneur est juste dans Sa miséricorde. En assurant la Rédemption, Il a honoré Son image plus qu’Il ne l’avait fait lors de sa création, car l’homme n’avait pas lui-même manigancé sa chute : c’est l’ange déchu qui l’avait attiré par envie, et trompé par le mal caché sous le masque du bien.

Chaque Personne de la Sainte Trinité a participé à la grande oeuvre de l’Incarnation, chacune selon Ses propriétés. Le Père demeure Celui qui engendre, le Fils naît, l’Esprit Saint agit. Examinons à nouveau à quel point l’homme est l’exacte image de Dieu. C’est le Fils qui revêt l’humanité. Par Lui, la Sainte Trinité entre en communion avec l’homme. De la même façon, notre pensée revêt le son des paroles et, tout immatérielle qu’elle est, se joint à la matière ; par elle, les hommes entrent en communion avec notre intellect et notre esprit.

Le Fils et Verbe de Dieu s’est incarné. Alors notre pensée s’est amendée, purifiée par la Vérité. Notre esprit est devenu capable de communier avec l’Esprit-Saint. Cet esprit, que la mort éternelle avait mis à mort, a été vivifié par l’Esprit-Saint, et notre intellect a eu accès à la connaissance et à la vision du Père.

L’homme trinitaire est guéri par le Dieu-Trinité. Par le Verbe est guérie la pensée, qui est transférée du monde du mensonge et du leurre vers celui de la Vérité. Par l’Esprit-Saint est animé l’esprit, qui est transféré des perceptions charnelles de l’âme vers les perceptions spirituelles. Le Père apparaît à l’intellect et notre esprit devient l’esprit de Dieu : nous avons la pensée du Christ (1Cor.2,16) dit l’Apôtre.

Avant la venue de l’Esprit-Saint, l’homme, mort par l’esprit, demandait : Seigneur, montre-nous le Père ! (Jn.14,8) Après la réception de l’Esprit-Saint et l’adoption filiale, l’homme, animé d’un nouvel esprit, tourné vers Dieu et son salut, s’adresse au Père sous l’action de l’Esprit-Saint comme à Quelqu’un de connu, et Lui dit : Abba, Père ! (Rom.8,15)

L’image déchue est rétablie dans le Saint Baptême. L’homme, par l’eau et l’Esprit, naît à la vie éternelle. A partir du Baptême, l’Esprit, qui s’était éloigné de l’homme lors de la chute, se met à l’assister dans sa vie terrestre. Par le repentir, Il le guérit des plaies que le péché a ouvertes après son Baptême, et rend ainsi le salut accessible jusqu’au dernier souffle.

La beauté de la ressemblance est rétablie par l’Esprit ; elle est développée et perfectionnée par l’accomplissement des commandements évangéliques. Le modèle et la plénitude de cette beauté n’est autre que le Dieu-Homme, notre Seigneur Jésus-Christ. « Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ » (1Cor.2,1), dit l’Apôtre. Par ces mots, il appelle les fidèles à rétablir et à perfectionner en eux-mêmes la ressemblance. Il indique quel est, pour l’homme nouvellement recréé et renouvelé par la Rédemption, le Saint Modèle de la perfection : « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ ! » (Rom.13,14)

La Sainte Trinité, notre Dieu, par la Rédemption de l’homme, Son image, nous offre une telle possibilité de réussite dans le perfectionnement de la ressemblance, que cette ressemblance va jusqu’à se transformer en union avec l’Original, union de la pauvre créature avec son Créateur totalement parfait.

Comme l’image de Dieu est admirable et merveilleuse ! Dieu resplendit et agit à travers elle ! L’ombre même de l’Apôtre Pierre guérissait ! Celui qui lui avait menti mourut comme s’il avait menti à Dieu Lui-même ! Les linges mêmes de l’Apôtre Paul accomplissaient des signes ! Les os du Prophète Elisée ressuscitèrent un mort dont le corps avait touché les restes du Pneumatophore, qui gisaient depuis longtemps dans la poussière du tombeau, et ceci par la simple inadvertance des fossoyeurs !

La ressemblance ultime, l’union avec Dieu, s’obtient et se confirme par l’observation des commandements évangéliques. « Demeurez en Moi, et Moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en Moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits » (Jn.15,4-5)

L’union bienheureuse est accordée lorsqu’avec une conscience purifiée par l’éloignement de tout péché et l’accomplissement des commandements du Christ, le chrétien communie au très saint corps et au très saint sang du Christ, et donc à Sa divinité, unie à eux. « Celui qui mange Ma chair et boit Mon sang demeure en Moi et Moi en lui » (Jn.6,56).

Image raisonnable de Dieu ! Examine à quelle gloire et à quel honneur tu es appelée et destinée par Dieu ! L’inconcevable sagesse du Créateur t’a permis de disposer à ta guise de toi-même : est-ce possible que tu ne veuilles pas demeurer la digne image de Dieu, que tu veuilles abîmer et détruire la ressemblance, que tu cherches à ressembler au diable et à descendre vers la dignité des bêtes ?

Dieu n’a pas déversé Ses biens en vain, Il n’a pas accompli la merveilleuse création du monde à tort, Il n’a pas inutilement honoré la création de Son image par un conseil préalable, Il n’a pas racheté inconsciemment cette image après sa chute en s’offrant Lui-même ! Il demandera compte de tout cela, Il jugera comment Ses bienfaits ont été utilisés, comment Son Incarnation a été appréciée, et avec elle le Sang répandu pour notre Rédemption.

Malheur aux créatures qui auront dédaigné les bienfaits de Dieu, leur Créateur et leur Rédempteur ! Le feu éternel, fournaise inextinguible et sans fond, allumé depuis longtemps, et préparé pour le diable et ses anges, attend les images détériorées, devenues inutiles. Là, elles brûleront éternellement, sans se consumer.

Frères ! Tant que nous voyageons sur la terre, tant que nous sommes dans ce monde visible, antichambre de l’éternité, efforçons-nous de rectifier les traits de l’image gravés par Dieu sur nos âmes ! Donnons aux nuances et aux couleurs de la ressemblance beauté, vivacité, et fraîcheur ! Et Dieu, lors de la terrible épreuve, nous rendra dignes d’entrer dans Son palais éternel, dans Son jour éternel, dans la fête et le triomphe éternels !

Reprenez courage, hommes de peu de foi ! Faites des efforts, paresseux ! Cet homme semblable à nous par les passions, qui dans son aveuglement persécuta jadis l’Eglise, qui fut d’abord l’adversaire et l’ennemi de Dieu, fit tant pour redresser en lui l’image après sa conversion, perfectionna si bien la ressemblance qu’il put annoncer à son propre sujet : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ! » (Gal.2,20)

Que personne ne doute de la véracité de cette voix ! Cette voix était si pleine de la Sainte Vérité, l’Esprit Saint coopérait tellement avec elle, qu’en l’entendant les morts ressuscitaient, les démons quittaient les hommes qu’ils faisaient souffrir et faisaient taire leurs prophéties, les ennemis de la Lumière perdaient la lumière de leurs yeux, les païens rejetaient leurs idoles, reconnaissaient le Christ comme vrai Dieu, et l’adoraient !

Amen.

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